VETRI a été conçu en septembre 2017 et est né en 2019, avec un ADN 100% web3. Un écosystème articulé autour de la transparence fournie par la technologie blockchain, entièrement décentralisé, et enveloppé dans sa crypto-monnaie native, nommée VLD, un jeton ERC-20 créé sur la blockchain Ethereum. 

Comment tout a commencé

VETRI a toujours eu pour objectif de créer une véritable et authentique alternative à la gestion traditionnelle des données des individus, encore très centralisée par les Big Tech. Au cours des 20 dernières années, nous avons pris l’habitude de retirer l'”utilisateur” de l’équation lorsqu’il s’agit de ses données. Cela a conduit à l’émergence de récentes réglementations sur la confidentialité des données partout dans le monde, et très franchement, on marche sur la tête. La réglementation, en particulier en Europe, s’en prend désormais aux entreprises les plus puissantes du monde. D’abord le RGPD et maintenant les lois sur la concurrence déloyale vont pénaliser tous les GAFAM. Mais ces derniers jouent à l’échelle mondiale et établissent leurs propres règles alors que les régulateurs jouent dans des bacs à sable, le plus souvent avec quelques longueurs de retard. Pour couronner le tout, ils paient volontiers les amendes et poursuivent leur activité. Tout cela est très déséquilibré et inefficace. Nous pensons depuis longtemps que les données personnelles doivent appartenir à l’individu, un point c’est tout. Qui a besoin du RGPD ou de toute autre réglementation lorsque vous gouvernez et gérez vos propres données ? Il ne s’agit plus de technologie, puisque nous pouvons déjà fournir toutes les fonctionnalités pertinentes nécessaires aux utilisateurs pour lui permettre de faire précisément cela. Il s’agit plutôt d’éducation et de changements culturels, de ce que nous aimons appeler “l’économie de la donnée responsable” et de savoir que tout est possible, aujourd’hui, afin de pouvoir commencer à utiliser ces outils dans notre vie quotidienne.

Notre mission est de fournir une solution viable MAINTENANT, avec les outils actuels, plutôt qu’un discours parfait sur les outils que nous pourrions avoir à l’avenir. Sur le papier, c’est toujours lisse et facile, mais ce n’est pas suffisant lorsqu’il s’agit de fournir une véritable alternative. Le concept de l’alternative est un bon début, il éduque mais ce n’est pas une alternative tant qu’elle n’est pas exécutée et exploitable. C’est pourquoi tant d’ICO ont échoué. C’est une chose de mettre sur papier des promesses qui feraient rêver n’importe qui, c’en est une autre d’aller jusqu’au bout et d’avoir une feuille de route qui vous y conduira. En d’autres termes, avoir une stratégie de mise sur le marché qui réponde aux besoins réels des entreprises. La réalité est que nous avons besoin de solutions, d’outils, d’applications, maintenant, pour faire les choses différemment, sinon mieux. C’est là que les vrais défis commencent.

BUIDL

Les aficionados du Web3 ont tendance à être des adeptes précoces, curieux, rêveurs, spéculateurs, mais certainement pas les masses que vous voulez cibler lorsqu’il s’agit de la prochaine GRANDE révolution. Ces adeptes précoces sont très souvent biaisés dans le sens où ils ont tendance à voir exclusivement le potentiel d’un jeton en fonction des fluctuations de son prix et de l’activité globale du marché. Pour jouer le jeu pur du web3, nous aurions dû investir nos fonds dans les détenteurs de la communauté avec des “buy-backs”, des airdrops, du market-making, des frais de listing exorbitants sur des bourses de crypto-monnaies premium et bien d’autres activités de marché. Au lieu de cela, nous avons tout investi dans une seule chose, notre produit, une application avec un écosystème riche tournant autour de notre jeton.

Par conséquent, si ce ne sont pas les utilisateurs de web3, alors… eh bien, web2. Super, retour à la case départ. Une image me vient immédiatement à l’esprit… comment faire entrer un carrée dans un rond ? Notre approche a été de raboter les bords ! C’est une bonne analogie à utiliser lorsque l’on prend des fonctionnalités web3 et qu’on les pousse dans un contexte web2, une application, disponible sur les plateformes Android et iOS.  

Web2 x Web3

Voici une liste non exhaustive de nos difficultés et des raisons pour lesquelles nous pensons que ce sont les bons signaux pour une adoption massive et une valeur réelle, ce qu’on appelle l’utilité dans le web3.

La réalité d’une application web3 dans des plateformes d’exploitation web2

Les plateformes d’applications mobiles sont bien plus que de simples outils, elles sont une pièce maîtresse de l’infrastructure de nos smartphones. Si de nombreuses marques produisent notre précieuse “tétine” numérique, seules deux plateformes sont disponibles pour pousser votre application : Google Playstore avec le système d’exploitation Android et Apple Store avec iOS. Inutile de dire qu’elles règnent sur ce monde des applications. Et s’ils estiment que vous n’êtes pas assez bon, vous êtes hors jeu. Vous pouvez être retiré pour n’avoir pas respecté les conditions générales, ce qui est compréhensible, mais aussi y disparaitre sans avertissement ni notification : vous êtes déclassé. En effet, ils ont développé des algorithmes très complexes pour organiser ces écosystèmes. Ces ensembles de règles sont très opaques pour nous, et personne ne semble comprendre exactement ce qu’ils sont. Lorsque vous posez des questions à leur sujet aux équipes de support dédiées… silence radio. Non pas qu’elles soient machiaveleqies ou quoi que ce soit, comme on les accuse souvent. La réalité est que Google et Apple ont besoin de décomposer chaque application en paramètres digestes et structurés pour pouvoir vous fournir un score, ce qui affecte la visibilité de votre activité et le tout puissant classement des applications. Sur la base de ce classement global, vous serez positionné en haut de la première page ou plus loin dans le store pour des mots de recherche spécifiques parmi une myriade d’applications. Nous faisons de notre mieux pour améliorer le classement de VETRI, mais soyons honnêtes, nous avons souvent dû jouer le jeu fastidieux de la réitération.

Un exemple basique

Pour ceux qui ne nous connaissent pas, nous sommes très attachés à la confidentialité et au contrôle des données, éléments quintessentiels pour de nombreux constructeurs/rêveurs de solutions web3. Nous avons donc toujours fait tout notre possible pour ne jamais voir les données de nos utilisateurs, en utilisant leur téléphone comme coffre-fort et en n’ayant jamais besoin de voir leurs précieuses données personnelles. Et lorsque notre processus de cryptage a commencé à déclencher des difficultés (ANRs et Crashes, et si vous n’êtes pas familier avec ces mots techniques, sachez simplement que vous ne voulez pas que cela se produise lorsque vous utilisez votre application) pour certains de nos utilisateurs utilisant des téléphones plus anciens, les plateformes d’applications ont été très pragmatiques : ils ont caché l’application VETRI de leur store. Nous avons atteint une vitesse d’exécution inférieure à la normale pour fournir cette fonctionnalité importante à nos utilisateurs, et comparativement aux applications moyennes en compétition dans la même catégorie nommée “Lifestyle”, nous étions moins bon. Cela peut paraître compliqué, mais pour faire simple, nous avons été pénalisés pour avoir pris des mesures supplémentaires afin de garantir la confidentialité des données de nos utilisateurs alors qu’aucun concurrent ne s’en soucie vraiment. Pour ne rien arranger, nous devons utiliser un backend blockchain assez complexe (ce qui se passe derrière les clics de l’application). Que faire alors ? Nous pourrions consacrer du temps et de l’argent à améliorer tout cela, car nous savons que nous pouvons trouver un moyen de le faire fonctionner correctement, avec toutes nos fonctionnalités, sans trop de problèmes. Mais nous n’avons ni les ressources ni le temps. Surtout, n’oubliez pas que nous touchons des utilisateurs qui n’estiment pas encore ces fonctionnalités de confidentialité (aux USA principalement), au point que nous ne pouvons pas communiquer à ce sujet, car cela s’est révélé contre-productif dans notre stratégie de croissance. La solution a donc consisté à transférer certaines données nécessaires sur notre serveur afin d’optimiser le fonctionnement de l’application, tout en respectant nos principes : l’économie  de la donnée responsable. Pour fixer les normes, nous avons commencé à rémunérer nos utilisateurs pour la création de leurs profils. La seule finalité de ces données de profilage est de nous permettre d’associer nos utilisateurs à des enquêtes ou des offres de données spécifiques. Oui, vous avez bien compris, cela nous coûte de l’argent de simplement demander ces données, même si nos utilisateurs en sont les seuls bénéficiaires. Néanmoins, il est grand temps que quelqu’un prenne les devants et montre la voie ! En plus d’être une fondation à but non lucratif, pour éviter toute confusion, nous avons ajouté dans nos statuts l’interdiction spécifique de monétiser les données de nos utilisateurs, nous interdisant de les revendre, à jamais. 

Pendant ce temps, nous travaillons dur pour mettre en œuvre de nouvelles technologies afin de ne jamais voir les données, en exploitant une application efficace et compétitive.

La passerelle consiste à faire fonctionner ensemble le Web2 et le Web3.

Vous trouverez ci-dessous un tableau décrivant certaines des difficultés que nous devons surmonter. Dans certains cas, cela crée une complexité supplémentaire, dans d’autres, une incompatibilité. Dans tous les cas, nous devons faire en sorte que tout fonctionne ensemble. Si certaines fonctionnalités sont reportées pour des raisons évidentes, nous sommes capables de toutes les fournir moyennant quelques efforts supplémentaires (temps, ressources et argent). 

Jusqu’à présent, les acteurs du web2 et du web3 nous regardaient d’un œil interrogateur, pour ne pas dire dubitatif. Nous croyons fermement que les temps ont changé, et maintenant, les personnes ainsi que les entreprises nous considèrent comme une alternative saine, et même avec émerveillement !

En route vers plus de décentralisation

Il était douloureux pour nous de réaliser que nous ne pouvions pas utiliser nos fonctionnalités web3 pour les raisons mentionnées ci-dessus. Cependant, nous avons également compris qu’il était possible d’atténuer nos problèmes actuels tout en préparant notre avenir.  

En ce qui concerne ce que nous sommes en mesure de faire AUJOURD’HUI, nous prévoyons de déployer un explorateur de blockchain dans notre infrastructure privée. Qu’est-ce qu’un explorateur de blockchain ? Il s’agit d’un outil permettant à quiconque d’examiner l’activité de notre application et de vérifier combien de portefeuilles (utilisateurs de l’application), de transactions, de jetons… sont déployés ou échangés sur le réseau. C’est un bon point de départ par rapport aux applications traditionnelles, mais honnêtement pas assez bon pour nous, les gens du web3. Après cette première étape, nous allons faire évoluer notre infrastructure vers un écosystème entièrement décentralisé où l’explorateur de blockchain ne sera pas fourni par nous, procurant ainsi une couche “trustless” à nos activités. Nous avons plusieurs façons d’y parvenir. Nous sommes maintenant à quelques jours de la publication par Ethereum de son nouveau mécanisme de consensus, passant de la “Proof of Work” à la “Proof of Stake” avec “The Merge”, réduisant sa consommation d’énergie d’environ 99,95 %, et cela pourrait ébranler cet espace. En outre, l’essor de nombreux protocoles blockchain pertinents (y compris les Layers 1, 2 et 3) pourrait nous permettre de déplacer simplement notre infrastructure vers un écosystème décentralisé, mais optimisé, si nous en avons besoin. Grâce à ces nouvelles capacités, nous serons en mesure de protéger l’activité de nos utilisateurs tout en leur offrant des services supplémentaires : effectuer des transactions de manière décentralisée à un coût quasi nul, et avoir la possibilité de choisir entre un jeton in-App à valeur stable ou notre véritable jeton VLD.

Vers la démocratie et au-delà !

Notre dernière étape vers cette décentralisation sera de dissoudre la Fondation VETRI et de la remplacer par la DAO VETRI. Qu’est-ce qu’une DAO ? Il s’agit d’une organisation autonome décentralisée, et d’une structure d’entité dans laquelle les détenteurs de jetons (participants à l’application VETRI) participent à la gestion et à la prise de décision de l’entité. Cela signifie qu’au lieu de compter sur les administrateurs de la Fondation actuelle pour guider la direction de l’entité, la DAO a l’intention de donner à chaque membre une voix, un vote et la possibilité de proposer des initiatives. Cela représenterait la quintessence de nos valeurs démocratiques, appliquées à une véritable infrastructure d’intérêt et d’utilité collective. 

En conclusion

Comment être pertinent quand on ne peut ni utiliser ni communiquer sur ses attributs les plus différenciants ? Nous avons choisi de créer un produit “me-too”, une application d’enquêtes d’opinion, pour prouver que nous pouvions le faire, pour montrer que tout fonctionne, avec la complexité que cela implique et les absurdités que cela entraîne parfois. Cela a permis notre “go-to-market”, de générer des revenus et de durer jusqu’à ce que le marché soit prêt. Alors, et alors seulement, nous pourrons enfin utiliser ces nouveaux outils, souhaités et très innovants. Nos derniers développements commerciaux montrent que le marché est enfin prêt à en faire plus et nous sommes très enthousiastes à l’idée d’ouvrir la voie à une nouvelle ère. 

Notre mission va bien au-delà de notre activité. Elle exige la redéfinition de ce qui constitue aujourd’hui notre environnement en ligne, en commençant par le plus important, vous, l’individu. Si nous pouvions renommer les traditionnels “utilisateurs” de web2 en “participants” ou “partenaires”, nous évoluerions certainement dans un environnement en ligne différent. VETRI est là pour créer et contribuer aux outils indispensables qui participent déjà à la création de “l’économie de la donnée responsable”, et les mettre à la disposition des masses.